Tudor dévoile son Heritage Black Bay vêtue de bronze et de darkness
Trois nouvelles variantes de l’iconique Black Bay enrichissent en 2016 la ligne Heritage tandis que l’usage du calibre in house se généralise. L’actualité TUDOR s’inscrit dans une justesse esthétique, sur fond d’icônes contemporanéisées…
Fidèle à sa vision stratégique de ne renier ni ses racines ni ses audaces, la marque Tudor reste maîtresse en matière de surprises. Pour la plus grande satisfaction des aficionados, depuis l’arrivée en 2010 de son Chrono Heritage, la marque joue la transparence historique. Ainsi révèle-t-elle sans fard, à propos de ses références nouvelles, ses discrets emprunts ou ses subtils clins d’oeil aux modèles surgis de son riche patrimoine. Ici ou là, la claire allusion à un modèle traqué par les collectionneurs ou la citation précise et documentée sur un détail issu d’une icône oubliée de son passé, démontrent l’indiscutable cohérence de son discours. Le cru 2016 ne fait pas exception. Tudor garde la main et reste d’une extrême vigilance en matière d’accessibilité de prix.
Tudor Heritage Black Bay Bronze
43 mm de diamètre et une patine plutôt bronzée
En 2015, la marque prenait tout le monde de court. L’introduction dans ses collections de son propre calibre mécanique, imaginé, développé, fabriqué et surtout fiabilisé à l’interne. Tellement bien fiabilisé qu’il apparaît logique qu’une institution nationale en atteste. La marque invite donc son Mouvement Manufacture Tudor MT 5601, 28’800 alternances par heure (4 Hertz) pour 70 heures de réserve de marche, échappement silicium, à faire un détour systématique par les équipements de certification du COSC - le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres. Afin de lui offrir un lancement digne, façon chiens de traineaux sur fond d’aurores boréales, elle l’implantait dans sa nouveauté d’alors, la North Flag, autre fleuron de sa ligne Heritage. Les collectionneurs adorent ce genre de vertige qui consiste a se faire doubler par la droite tout en étant particulièrement heureux de s’être fait avoir.
En 2016, rebelote! L’une des plus célèbres plongeuses de l’horlogerie suisse s’habille de bronze. Mais juste avant, et ce n’est pas anodin, elle accède enfin à la taille de 43 mm, troquant les 41 mm dans lesquels ses fidèles la trouvaient quelque peu engoncée. Ça n’a l’air de rien, un changement de taille. Mais chez les adeptes Tudor, il en va de l’aboutissement.
Tudor Heritage Black Bay Bronze
Car, la Tudor Heritage Black Bay vient de loin. Elle est de noble naissance. Elle incarne la descendance directe et sans détour de l’emblématique Tudor Submariner référence 7922 de 1954, traquée par les aficionados pour incarner la première d’une grande famille de garde-temps Tudor, les montres de plongée. Ici, en 2016, même si la couleur et la patine tentent de nous le faire croire, il ne s’agit pas exactement de bronze. L’alliage s’appelle en fait cupro-aluminium. Il respire le grand large, l’histoire des marines nationales et des explorations sous-marines, sur fond d’eau salée et de scaphandres. L’option du full satiné permet une totale homogénéité de cette patine tant appréciée par les connaisseurs, parce qu’elle est inexorable et que sa densité témoigne de la façon de vivre ou de survivre de son porteur. Bref, le bronze est vivant. Il déclenche chez les amoureux de l’horlogerie Tudor un plébiscite encore plus marqué que l’élan 2012 qui voyait la Heritage Black Bay flirter avec les couleurs chaudes ou que la tendance 2014 qui explorait un bleu marin et profond.
Expression parachutiste sur un tissu d’artisans
Tudor tire en outre avantage, jusque dans le détail, des trésors infinis de ses archives. Ainsi, dote-t-elle sa Tudor Heritage Black Bay Bronze, d’un bracelet qui fait revivre une anecdote de son passé. La Marine Nationale française, avait pour usage d’acheter des montres Tudor sans leur bracelet, préférant les équiper elle-même, parfois de manière artisanale. L’un de ces bracelets improbables, retrouvé sur une pièce d’époque et reconnaissable à son filet jaune central, avait été bricolé à partir d’élastiques de parachutes ventraux. C’est cette pièce qui inspire le célèbre 2ème bracelet livré avec chaque Black Bay - c’est aussi valable pour tous les autres modèles de la ligne Heritage - , celui qui est fabriqué en tissu artisanal, grâce au savoir-faire séculaire d’une entreprise des environs de Saint-Etienne en France. Ce 2ème bracelet s’ajoute de manière systématique à l’offre des bracelets proposés, qu’il s’agisse du cuir ou de la version acier. Déjà, dans les années 50-60, cette architecture était le propre de Tudor. Un signe distinctif obtenu à partir de têtes de rivets de fixation des maillons apparents sur la tranche et offrant visuellement un effet ‘fuite en escalier’.
Double expresso, Black Bay Dark
Qui dit icône, dit que la pièce a survécu à toutes les modes et leurs courants. Mieux, il se pourrait qu’en gardant à ce point son cap esthétique, elle croise à nouveau la tendance. Ainsi Tudor plonge son Heritage Black Bay dans un bain de darkness, obtenu par un revêtement noir. C’était au départ une pièce unique, une numéro 1, pour Only Watch, une vente aux enchères caritatives biennale organisée par la principauté de Monaco. Du PVD, de la Physical Vapor Deposition, bref, de la technologie de finition empruntée à la Nasa qui, comme chacun sait, se soucie particulièrement du revêtement de certaines surfaces par de fines couches de matières protectrices. La Heritage Black Bay Dark opte pour le rendu full satiné et l’apparence mate.
Totalement recouverte, son habit fait clin d’oeil aux combinaisons de plongée, il remet en valeur l’héritage, d’abord dans ses lignes esthétiques générales puis par des détails tels que le bombé du cadran et de la glace, tel que son remontoir proéminent baptisé Big Crown, ou telles que ses aiguilles à la pointe triangulée répondant au nom de Snowflakes, Défilent alors les référence 7224 de 1958 puis l’esthétique des seventies, avec choix du rouge pour l’inscription du cadran dédiée à la profondeur garantie ou pour l’installation sur la lunette tournante d’un pointeur. Finalement, l’ombre de l’architecte américain Louis Sullivan n’est pas loin. L’esthète professait en effet que la forme se doit d’épouser la fonction.
Evidemment, par contraste, la connotation Dark devient mise en valeur pour tous les autres coloris. Il permet en outre, après l’avoir elle aussi recouverte, à l’architecture particulière du bracelet métallique d’évoluer en mode furtif.
Taille 36, Heritage Advisor et Style
Sportive et montre de plongée avant tout, la Tudor Heritage Black Bay dispose désormais depuis 2016 d’une expression résolument orientée élégance et sport chic. Tudor a réduit ses dimensions tout en respectant ses proportions. Du coup, elle s’est faite plus accessible encore, plus historique aussi, conservant les signes de sa bonne naissance ainsi que les emprunts au passé qui caractérise on appartenance. Certes, sa lunette s’est sédentarisée, mais l’alternance du poli et du satiné tranche harmonieusement avec le noir profond de sa laque cadranière. Vêtue d’un bracelet de cuir beige à la discrète patine, elle s’amuse de l’alternance du poli et du satiné, sur sa lunette en acier lisse qui renvoie le noir profond de la laque qui lui sert de cadran.
Si la trilogie des nouvelles Black Bay risque fort de s’arroger un maximum de visibilité, la ligne Heritage 2016 se distingue également par une interprétation de l’Advisor, cette montre réveil mécanique qui est la résurgence d’un grand classique Tudor de 1957. En 2016, la boîte de cette icône passe au titane pour cette version dont la combinaison du cadran et du bracelet sont au bénéfice d’une touche de couleur cognac. Quant à la ligne Style, dont la lunette cannelée et les aiguilles bâtons continuent leur bout de chemin sur les marchés du monde, empruntant la porte d’un segment de plus grande accessibilité, Tudor lui offre pour 2016, quelques coloris nouveaux. Du bleu, du bordeaux et de la nacre. Avec toujours ce bouquet de diamètres différents, des 41, 38, 34 aux 28 mm.